|
Metropolis |
|
 |
|
|
Réalisateur : Fritz Lang Genre : Science-fiction, Drame, Thriller |
10/10 |
|
Commentaire Description d' un futur dans lequel, malgré l' exacerbation des innégalités sociales du fait du progrès technique, une jeune femme issue du prolétariat et un jeune homme issu de la bourgeoisie vont s' unir afin d' éviter au monde la catastrophe. Exposition des enjeux fondamentaux ( économique, sociaux, politiques, spirituels ) de l' époque ( années 20 ) et illustration des conceptions capitalistes, et leurs oppositions socialistes, toutes deux critiquées par la tradition chrétienne ( ici, surtout catholique ). -Le monde industriel : Un monde totalement matérialiste, sans spiritualité aucune, comme la tour de Babel : quelques concepteurs, aux grands desseins, qui font travailler dans la misère et la souffrance des hommes qui ne savent rien des desseins ( division du travail, spécialisation, non-participation à la gourvernance des entreprises, alliénation ) et qui rêvent de détruire pour ne plus souffrir ce qu' ils fabriquent dans la souffrance. Un monde où le pouvoir et l' information sont centralisés. Un monde divisée en deux castes qui ne se cotoient pas : le monde ( sous-terrain des producteurs ) de l' alliénation, de la souffrance, de la misère de la production... et le monde ( à l' air libre ) de la jouissance de soi ( du fait de la naissance et grâce à la plus-value ), de la culture, de la beauté, de la futilité, du mépris de classe, du commandement de la production. -Ce monde accouche de plusieurs types d' homme : Le prolétaire : homme embrigadé, incarcéré, soumis à la cadence, alliéné ( symbolisé par la marche au pas d' individus que la soumission triste fait leurs corps ployer ), pouvant être sacrifiés ( comme un moloch ) par des emballements machiniques, mais qui reste potentiellement sensible au prêche de l' amour chrétien, mais malheureusement aussi à la manipulation des élites. Le bourgeois ( l' homme qui règne sur le capital ) : la gestion de la production, de loin, et dans l' abstraction, le refoulement de sa compassion naturelle ( ne pas vouloir voir les conséquences des actes de son pouvoir ) car celle-ci est incompatible avec la barbarie de l' ordre social ; la manipulation de leaders d' opposition pour mettre en faute les personnes que l' on opprime ( l' incitation à la violence des opprimés pour pouvoir les dominer violemment ) ; être servi par des hommes cyniques qui appuient les desseins de l' oppréssion, qui corrompent. Le leader socialiste : - L' ingénieur : le producteur d' une fausse humanité sous le signe du pentacle ( allié retourné de la bourgeoisie ). - La femme machine ( Rosa Luxembourg ? ) : faux méssie mimant la bonté pour empêcher les hommes d' accéder à la vraie bonté, les diviser entre eux et les rendre soumis à l' autorité tyrannique. - L' excitation des bas-instincts d' autrui par soif de vengence, soif de pouvoir, soif de nihilisme. Ce mode de production servi par ce type d' homme accouche d' objets ( artefacts ) qui sont l' antéchrist : la déshumanisation symbolisée par l' homme-objet : l' homme devenant objet, devenant moins qu' objet, l' objet devenant homme ( ses qualités ), devenant plus que l' homme. Objets ( production ) qui sont l' instrument de la manipulation de l' humanité ; qui rendent innutile le travailleur, qu' on peut exterminer ; qui sont des oeuvres sans coeur gouvernées par le mal et diffusant le mal ( objets qui sont des incitations aux pêchés : colère, luxure, paresse... ) ; création à l' image de l' homme qui, détruisant les qualités de coeur humaines, détruiront leur modèle. Face au caractère antéchristique du monde industriel la solution est la bonté chrétienne qui, dans ce monde matérialiste ( déchristiannisé ) se retrouve dans les catacombes ( comme au temps des premiers chrétiens ) pour entendre le personnage de Marie ( comme une fonction mariale ) prêcher la bonté dans un monde barbare, et suivre le personnage de Freder ( comme la fonction mosaïque ), le leader révolutionnaire issu de la classe dirigeante et qui se révolte contre la barbarie du pouvoir, afin de restaurer en ce monde la charité : faire du coeur le médiateur de toute interraction afin de sauver l' humanité future de la noyade dans les oeuvres de la modernité. |
Difficulté
2/5
Lieu
Une mégapole Epoque 2026 ( futur )
Acteurs
Alfred Abel : Joh Fredersen, le maître de Metropolis Brigitte Helm : Maria / l'androïde Gustav Fröhlich : Freder, le fils de Joh Fredersen Rudolf Klein-Rogge : Rotwang, l'inventeur
Beautés Remarquées
Thèmes |
